3ème 3 – Domaine
« Arts du Langage »
Erich
Maria Remarque, A l'ouest, rien de nouveau, 1928.
Entrée du
programme :
Romans
et nouvelles des XX° et XXI° siècles porteurs d’un regard sur
l’histoire et le monde contemporain.
Présentation
de l'oeuvre
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Titre
de l'oeuvre : A l'ouest, rien de nouveau
Auteur
: Erich Maria Remarque (cf. fiche biographique)
Roman
autobiographique (lu en lecture cursive = lu en entier dans le
cadre d'une séquence Hida)
Contexte
de production de l'oeuvre et auteur :
Erich
Maria Remarque, de son vrai nom Erich Paul Remark, est un écrivain
allemand né en 1898. Il a été mobilisé dans l'armée Allemande
en 1916 et envoyé sur le front de l'ouest (Belgique et nord-est
de la France) en 1917.
Témoin
direct de la guerre, Erich Maria Remarque a été blessé pendant
les combats. Rédaction d'un journal pendant la guerre. Il devient
journaliste.
En
1933, à la suite d'autodafés nazis, Erich Maria Remarque s'exile
en Suisse, puis aux Etats-Unis où il sera naturalisé en 1947.
Contextualisation
de l'extrait : (à
la fin du roman) Paul,
le narrateur, a poignardé un soldat français qui avait trouvé
refuge dans le même trou d'obus que lui lors d'un bombardement.
Après une interminable agonie, et malgré les efforts de Paul
pour le soigner, l'homme meurt. Rongé par le remords, Paul
s'adresse à lui.
Explication
du titre : le jour où le narrateur meurt, tout était
tranquille sur le front, l'état-major signale alors, sur le
bulletin « A l'ouest, rien de nouveau ».
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Axe 1 |
1er
mouvement : ligne 1 à 34 :
Paul
(le narrateur) s'adresse
à l'homme qu'il a tué (discours direct : « ... »
« Je » « tu »)
2ème
mouvement : ligne 35 à 54 :
Paul cherche l'identité de l'homme et fait part de ses réflexions
intérieures.
I-
L'humanité du soldat
- Paul s'adresse au mort : discours direct : « camarade » (lignes 2 – 13), « mon frère » (ligne 21), répétition de la comparaison « comme moi » (ligne 10), « comme nous » (ligne 15). Ces éléments soulignent la fraternité dont fait preuve le narrateur. Ils ne sont plus deux ennemis mais deux hommes, victimes de la guerre.
-
Emploi
du tutoiement
qui souligne la proximité, il n'y a plus de hiérarchie, ce sont
deux soldats, deux êtres humains.
Registre
pathétique : personnage qui exprime sa souffrance/ plainte.
Obsession
du pardon, confusion du narrateur. Le choix du point de vue
interne est source d'empathie (= on se met à la place de Paul).
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Axe 2 |
II-
Un homme écrasé par la souffrance physique et morale :
Un
soldat brisé par la souffrance morale.
Paul
exprime une souffrance morale intense, liée à la conscience
d'avoir tué non pas ennemi mais un homme, avec une identité, une
vie, un métier, une femme..
Expression
du remord = « pardonne moi, camarade » comme une
litanie.
Dans
le discours direct, il tente de se justifier... on rend les
soldats inhumains (// Fernand Léger)
De
nombreuses images soulignent la souffrance morale du narrateur :
Gradation
dans la souffrance qui devient de plus en plus forte et
insoutenable. Paroxysme du roman, point culminant.
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Conclusion :
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